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Review Divine Divinity
[Ecrit le 06/11/2002 à 16:09]
Divine Divinity, par Larian Studios, edite par CDV Software.
Sortie prevue : Q3 2002
Si 2003 sera sûrement l’année des MMORPG, 2002 a vraiment été celle des jeux de rôle offline. Entre les très médiatisés Neverwinter Nights et Morrowind, bien d’autres titres méritent qu’on se penche sur eux. Dans ces autres titres, il y a Divine Divinity. Développé par l’équipe belge de Larian Studios, ce jeu malgré un aspect graphique moins impressionnant qu’un Morrowind possède de réelles qualités de jeu de rôle.
Choisissez votre destin
Commençons par le début : la création du personnage. C’est dommage, car je commence par un des points faibles – à mon avis – du jeu. En effet, il n’y a en fait aucune création de personnage puisqu’on ne fait que choisir un nom, le sexe du personnage, et sa classe : guerrier, mage ou survivant. Les seules différences au début du jeu seront que le guerrier est plus fort, le mage plus intelligent et le survivant plus agile. La différence entre ces types de personnage se façonnera donc avec le temps et au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu. Par ailleurs, il est appréciable que malgré le choix d’une classe, vous n’êtes pas limité aux compétences de celle ci. Ainsi le survivant pourra aussi bien apprendre les compétences qui lui sont propres (comme le crochetage de serrure, le vol etc.) mais il lui sera également possible de suivre la voie du guerrier et de manier l’épée avec brio ou encore d’apprendre à faire des boules de feu via la voie du mage. L’évolution de votre personnage n’est donc pas coincé, et c’est appréciable.
L’univers du jeu est somme toute classique : c’est de l’héroic-fantasy avec son lot de trolls, d’elfes d’orcs et de nains. Les graphismes sont jolis sans être extraordinaires, et ils correspondent bien à l’esprit de l’univers, à savoir un monde médiéval. En outre le cycle jour/nuit est présent, quoique cela ne semble rien changer au comportement des PNJ, cela vous donnera juste une visibilité plus ou moins bonne.
Voyages dans Rivellon
Votre aventure se déroule dans le monde de Rivellon. La guerre contre les orcs fait rage et vous allez devoir apprendre à courir plutôt que batailler par moment, si vous ne voulez pas vous faire attraper par les peaux vertes. Certains sont extrêmement puissants : j’ai pu voir 10 gardes royaux contre un seul orc (mais il s’agissait tout de même d’un « super » orc) qui avaient du mal à lui faire mordre la poussière, et de nombreux gardes sont morts avant que l’orc ne soit tué ! Cependant votre attitude de couard peut se retourner contre vous : voyant deux gardes combattre des trolls, j’ai préféré m’esquiver. Revenant plus tard, les gardes refusaient de me parler car je ne les avais pas aidés. Cette interaction avec les personnages est vraiment intéressante : je ne pensais absolument pas que le fait de passer devant cette bataille sans m’arrêter allait m’être comptabilisé, et le jeu regorge de petits détails de ce genre.
A propos des combats, ceux-ci se déroulent en temps réel. Il suffit de cliquer la cible et votre personnage l’attaque. Ils manquent donc un peu de finesse, et je dois avouer que les combats temps réels dans les RPG ne me plaisent pas vraiment, je préfère un système à la Fallout. Il vous sera cependant possible de faire des pauses à n’importe quel moment du jeu afin de pouvoir vous organiser, notamment lors des combats, histoire de boire votre potion de guérison, de remplacer une arme ou une armure qui vient de se briser ou de préparer un sort. Bref, une fois n’est pas coutume pour les combats dans les RPG : certains joueurs aimeront, d’autres pas, mais il ne faut vraiment pas s’arrêter à cela, bien d’autres aspects du jeu sauront palier votre avis des combats si ce dernier est négatif.
La carte du monde est originale, peut être ce système existe t-il dans d’autres jeux, mais en tout cas c’est la première fois que je jouais à un jeu comme tel : il n’y a pas de carte globale comme dans Baldur’s Gate par exemple. Toute la région où se déroule le jeu est sur une seule et unique carte, et pour aller d’un village à l’autre vous devez obligatoirement parcourir le chemin (à moins de trouver des téléporteurs) La carte est vraiment pleine de différents lieux, et malgré cette obligation de parcourir des kilomètres, il n’y a pas de lassitude car en fait il n’y a pas vraiment de zone sauvage ou rien ne se passe. De plus vous ferez de temps à autres des rencontres avec des paysans, des gardes, ou même des bandits de grands chemins, sans compter les orcs (évidemment ) et d’autres rencontres plus importantes même, vous offrants bien souvent de nouvelles quêtes secondaires.
Aventurier chercherait XP et bonne rémunération
Un des gros points fort de Divine Divinity est le nombre de quêtes qu’il est possible de faire. La boite du jeu stipule qu’il y a dans les 450 quêtes et sous-quêtes, et c’est fort probable que ce nombre ne soit pas exagéré. Votre carnet de bord se remplit très vite. Ce dernier est d’ailleurs bien fait : une couleur pour les quêtes résolues, une pour les quêtes non encore résolues, et une pour les quêtes échouées. De plus un filtre vous donne la possibilité d’y voir plus clair. Nombre de quêtes n’impliquent pas de combat (ou alors pas directement) chose bien appréciable pour les personnages à caractère diplomate. Ainsi vous pourrez avoir l’occasion de transmettre des messages pour les généraux de l’armée locale, ou encore de trouver une solution pour guérir des soldats, soigner un guérisseur atteint d’une sorte de folie, puis dans le moins pacifique faire exploser un convoi de ravitaillement orc, tuer un orc pour venger la mort d’une personne etc. Certaines quêtes vous permettrons de gagner une bonne réputation, d’autres actions feront de vous l’ennemi des gens honnêtes. Ainsi avec mon survivant à la main baladeuse, je ne voulais pas laisser traîner sous les intempéries des objets et l’argent de gardes royaux tués par des orcs. Intention tout à fait louable n’est ce pas ? Après deux avertissements, un autre garde m’a conduit en prison, faisant passer ma réputation de +3 à –7, et ne recevant dès lors que des premières remarques négatives de la part des gens.
L’augmentation de niveau se traduit par une augmentation du niveau de vie, ainsi que la possibilité de se rajouter des points en Force, Agilité, Intelligence et Constitution, les 4 caractéristiques de base, et également faire augmenter une capacité déjà connue ou en apprendre une nouvelle (ces capacités dont je parlais plus haut, telles que les sorts pour les mages, la maîtrise d’armes pour les guerriers et différentes techniques de type voleur pour les survivants)
Gestion du personnage
La gestion est somme toute classique : inventaire, carnet des quêtes, mini-carte, équipement etc. Les armes et armures ne peuvent pas être utilisées par n’importe qui, puisque des seuils en Force par exemple, doivent être atteint pour pouvoir manier une épée, se vêtir de certaines armures etc. Comme signalé plus haut, les armes et les armures ou vêtements s’usent, et parfois se cassent (généralement en plein combat, sinon c’est moins drôle) et il faut alors vite trouver de quoi les remplacer faute de quoi le combat pourrait bien vite se finir. Acheter votre équipement chez des marchands est assez difficile au début, faute de moyens, et la récupération est une bien meilleure option, même si ce que l’on trouve ne correspond pas forcement à ce que l’on voudrait. La revente est de toute façon toujours possible.
Une chose regrettable est l’impossibilité d’engager des PNJ pour faire une bande voyageant par monts et par vaux. Ceci implique aussi une plus grande difficulté lors des combats : tous vos ennemis n’auront d’yeux que pour vous, et pas pour vos amis vous accompagnant si c’était le cas.
A propos du personnage et des PNJ, une note sur leur animation : elle est correcte, pas non plus transcendante. Elle ne devrait déranger que les sectaires de l’animation ultra-fluide et ultra-peaufinée.
Tout ceci est divin !
En conclusion, Divine Divinity est une heureuse surprise. Malgré quelques défauts (mais quel jeu n’en a pas ?) qui pourront parfois déranger, l’ensemble est de très bonne facture, et agréable à jouer. Le nombre de quêtes est vraiment appréciable, et leurs implications vraiment bien ficelées. Un mauvais point serait la lenteur des chargements et des sauvegardes qui casse un peu le rythme. C’est cependant un jeu à recommander à tout amateur de jeu de rôle.
+ Le nombre de quêtes
+ Une évolution libre du personnage
+ La carte originale et fourmillant d’activités
+ Le nombre d’objets
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- Peu de possibilité de personnaliser le personnage au début du jeu
- Les temps de chargement
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Configuration de test : Athlon 900, 192MoRAM, GeForce2GTS32. Nécessite 2,5Go sur le disque.
N’oubliez pas d’aller lire l’interview de Frederik De Caster, membre de Larian Studios !
RESSOURCES:
Sites sur Divine Divinity
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