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Arx Fatalis : le retour d'un genre
[Ecrit le 11/03/2002 à 21:04]
Arx Fatalis, par Arkane Studios, edite par Fishtank Interactive.
Sortie prevue : Septembre 2002
Arx Fatalis est sûrement (malgré les résultats de notre sondage) un des jeux les plus attendus avec Morrowind par la communauté rôlistique.
Les raisons de cet engouement ? Les inspirations avouées des développeurs (cf notre interview) y sont pour beaucoup et l’ambition des développeurs a fait le reste. Alors que la mode est aux MMORPGs ou aux baldur’s-like, les frenchies d’Arkane Studios ont décidé de nous replonger dans l’ambiance d’une des grandes innovations du genre : Ultima Underworld.
Les fans des jeux de Looking Glass et même ses développeurs (Kemal Amarasingham pour le son) sont donc au rendez-vous au coté des rôlistes pour préparer un accueil chaleureux à cet Arx Fatalis et c’est à travers cette première version du jeu (distribuée sous forme de démo) que nous pouvons découvrir si toutes les promesses ont bien été tenues.
C’est dans la peau d’un amnésique, vite surnommé Am Shagaar, (« sans-nom » ça me rappelle quelque chose..) enfermé dans une geôle gobeline que le joueur commencera donc cette aventure à la première personne. A travers une interface plus que déroutante, jouant avec toutes les possibilités qu’offrent les deux boutons de la souris, il devra dans un premier temps trouver le moyen d’en sortir pour découvrir le monde et, on s’en doute, par la même occasion, déjouer quelques complots planétaires.
Cette immersion dans le monde souterrain d’Arx Fatalis se fait donc à la première personne dans un environnement 3d classique et plutôt réussit. Malheureusement, la finition n’est pas encore au rendez-vous puisque les bugs et plantages sont pléthores : l’ambiance annoncée des plus prenantes en prend un sacré coup, mais gageons que les excellents (et très accessibles) développeurs d’Arkanes Studios sauront remettre tout ça en ordre d’ici la sortie.
Le passage par la création de personnage est des plus banal : on retrouve 4 caractéristiques qui influent sur leur lot de compétences, parmi lesquelles il faudra distribuer un certain nombre de points. Tout au long de l’aventure le personnage progressera par ses actions, voyant son nombre de points d’expérience augmenter pour lui permettre de s’améliorer.
Les compétences sociales (charisme, discours..) ne sont malheureusement pas au rendez-vous et il est bon de noter qu’aucun dialogue n’est interactif tout au long de la démo. On pourra par contre se rabattre sur l’aptitude magique, qui permet en réalité de former des assemblages de runes pour des effets des plus étonnants.
Là où Arx Fatalis étonne et séduit, c’est justement, entre autre, à travers ce système de magie : le joueur en progressant dans l’aventure découvre peu à peu des symboles qu’il lui faudra tenter d’ « assembler » en enchaînant leur tracé à la souris dans l’environnement de jeu. Une fois une combinaison trouvée (au hasard ou sur un parchemin) et son effet jugé intéressant, il est possible de la mémoriser pour la relancer plus facilement en combat.
Malgré tout, il faudra savoir se montrer véloce puisque tout se déroule ici en temps réel, et heureusement Arx Fatalis nous offre aussi la possibilité de s’acharner sur ses ennemis à coup de bonnes vieilles armes blanches. Là encore c’est l’immersion qui a été préconisée (au détriment de la tactique ?) et le joueur a la possibilité de donner des coups plus ou moins puissants, plus ou moins lents, tout simplement à la souris. Espérons simplement que la diversité d’armes apparaîtra au cours du jeu pour ne pas lasser les allergiques à la magie.
Enfin Arx Fatalis propose aussi au joueur d’éviter les désagréments liés aux combats, grâce à son système de « discrétion » proche d’un Thief. Ici, en fonction de la compétence adaptée, le joueur pourra plus ou moins bien passer inaperçu dans les zones d’ombres pour subtiliser des objets ou éviter les rencontres malencontreuses. Malheureusement cette première version n’offrait pas encore beaucoup d’occasions d’user de ces malhonnêtes aptitudes.
Le dernier point mis en avant par les développeurs et qui participe tout autant à l‘ambiance du jeu reste l’interactivité avec le décor. Ainsi ici de nombreux objets peuvent être manipulés, emportés, jetés et on nous promet aussi la possibilité de créer nourriture, potion ou objets magiques de nos propres mains. Dans cette optique on peut déjà faire cuire du poisson ou les travers d’un porc découpé de ses propres mains.
Si l’ambiance mise en place par Arkane semble donc être réellement réussit, des doutes subsistent encore quant à la linéarité de l’aventure, l’identification avec le personnage ou encore l’immersion dans le scénario. Ainsi on se met soudain à douter de se retrouver devant un « simple » jeu d’action-aventure qui ne laisse plus aucune place à la mise en scène, aux interactions avec les pnjs ou à la liberté d’action. Arx Fatalis est décidément un jeu à part et les derniers réglages du gameplay effectués par Arkane pourraient bien compter pour beaucoup dans la qualité générale de la version finale.
La démo d’Arx Fatalis ne doit donc être considérée que comme une ébauche, qui ne nous dévoile que quelques uns des points les plus prometteurs d’Arx Fatalis, et c’est seulement une version finale dans les mains (sans les bugs, avec une ambiance sonore du tonnerre et la possibilité d’en savoir plus sur le scénario) que l’on pourra réellement juger du travail d’Arkane Studios. Ce premier aperçu n’en reste pas moins prometteur et Arx Fatalis devrait, sauf accident, être un jeu un peu à part dans cette année 2002.
RESSOURCES:
Sites sur Arx Fatalis
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